Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Plumicule
26 novembre 2013

Scott Pilgrim

Scott Pilgrim est une série composée de six comics sortis en France chez Milady. Ils sont tous en noir et blanc. Depuis août 2012 l’auteur ressort tous les tomes en couleurs. En novembre, Bryan Lee O’Malley sortait le tome 4 en couleur. Mais ceux-ci ne sont pas encore parus traduits en français. Sachant qu’en plus de la couleur, l’auteur y a ajouté des bonus comme ses sources d’inspirations avec des photos. 

Scott_Pilgrim_books_1__5_by_Notaku


L’auteur aussi dessinateur, Bryan Lee O'Malley, est d’origine canadienne. On perçoit clairement dans son œuvre l’influence des jeux-vidéo et l’importance que la musique a dans sa vie – lui-même étant musicien dans un groupe- 
Qu’est-ce que ces comics racontent ? Et bien, l’histoire de Scott ! Ce dernier est un jeune homme vivant à Toronto dans l'appartement de son meilleur ami gay. Rien ne lui appartient et vie au dépend de ce dernier. A ses heures perdues, qu'il a nombreuses vu qu'il est au chômage, Scott joue de la guitare pour un groupe qui n'a que deux fans. Sa passion ? La drague, ce qui fini toujours par un coeur brisé au bout, sauf que Scott ça, il ne le remarque pas ! Voici la vie banale du parfait looser qu'est Scott Pilgrim.
Mais tout cela bascule la nuit où il rencontre une jeune fille au cours d’un rêve : Ramona Flowers. Le lendemain Scott la croise en vrai et prend conscience à ce moment là qu’il a à faire à une jeune femme bien réelle. Elle est la fille de ses rêves (au sens littérale du terme). Toutefois, il n’est pas au bout de ses peines car il doit séduire Ramona mais aussi lutter contre les sept ex maléfiques de la belle… 

Scott-pilgrim-logo


Scott Pilgrim Vs the World, sorti en décembre 2010 est l’adaptation cinématographique des six comics. Ce film est réalisé par Edgar Wright connu pour Shaun Of The Dead, Hot Fuzz ou plus récemment Le dernier pub avant la fin du monde. Pour ce film il ne tournera pas avec ses deux acolytes que sont Simon Pegg et Nick Frost, il fera appel à Michael Cera pour le rôle de Scott, Mary Elizabeth Winstead interprètera Ramona, ou encore Chris Evans dans le rôle de Lucas Lee un des ex maléfique (que l’on retrouve dans le rôle de Captain America).


L’amour y est perçu comme un jeu vidéo où Scott est le protagoniste. Afin d’obtenir Ramona, il doit triompher. Utilisant les codes du genre E. Wright signe là une belle adaptation. Restant de son univers « geek » il offre une vision nouvelle de l’œuvre originale. Loin d’être en décalage totale, E. Wright ne se contente pas non plus de refaire stricto sensus ce que les comics contiennent. Il va au-delà en profitant de ce que le côté audio-visuel lui permet. Optant pour un univers très coloré et lumineux, Wright contraste avec le comics original en noir et blanc (peut-être est-ce la raison pour laquelle l’auteur a décidé de les faire reparaitre colorés cette fois-ci). Le côté jeux-vidéo se faisait déjà ressentir dans le comics mais est ici accentué par l’utilisation d’images « pixels », de bruitages ou de références sonores (notamment à Zelda ou encore Super Mario), par le fait que dans les combats on voit apparaitre des vies, des super-pouvoirs, la possibilité de faire des combos … (des indicateurs que l’on trouve habituellement dans les jeux). Le personnage de Scott est un passionné de jeux. Que ce soit dans le comics ou dans le film, on le voit se rendre dans une salle d’arcade ou encore expliquer passer son temps à expliquer les origines du nom « Pacman ». Si certains ont trouvé ces références aux jeux vidéo « lourdes » ou encore trop « grand public », je trouve personnellement qu’elles ont tout à fait leur place et offre un plus grand ancrage dans l’univers de Wright et de O’Malley qui se retrouve sur ce point même si ils n’ont pas la même approche. Nous retrouvons en Scott la vision mêlée des deux créateurs.


De plus, la bande son, que le comics met en valeur mais que le film permet d’entendre les groupes de rock indé que la BD se contentait de citer (en effet, je ne vois pas d’autres moyens de faire passer de la musique via papier). De ce fait, Wright reste très fidèle aux goût de O’Malley. La musique est en effet omniprésente dans Scott Pilgrim, le nom même de ce personnage est issu d’un titre de chanson du groupe canadien Plumtree. On voit aussi nombre de références musicales sur les tee-shirts que porte Scott tout au long du film comme le « Sp » voulant dire Smashing Pumkins ou encore celui Plumtree. Les tee-shirts des personnages sont porteurs de beaucoup de références notamment à l’univers des comics.
[La liste des références est ici bien sûre très raccourcie afin de vous permettre de les découvrir plus amplement par vous-même.]
Les acteurs sont bons et respectent parfaitement les caractères des personnages de bases. Et je ne peux m’empêcher de rire quand Scott – M. Cera – dit « I want to pee on her ». 


Même si Scott Pilgrim Vs the World n’a pas eu le retentissement auquel les producteurs s’attendaient, je le trouve vraiment bien et novateur. De plus, même si le film n’est pas totalement fidèle, Wright ne se permet pas déformer l’histoire, les dialogues reprenant les bulles de la BD. De plus il met même O’Malley à l’honneur en faisant apparaitre des images telles que celles des comics originaux dans les souvenirs de Ramona. Vous l’aurez compris, j’adhère totalement à l’univers de Scott qu’il soit vu par Wright ou dessiné par O’Malley. 


Un film à voir et à revoir afin de trouver toutes les références cachées et une bande dessinée à apprécier pour son aspect drôle et déjantée. Je ne saurais que trop vous recommander d’écouter la B.O. afin de faire un karaoké.
Scott Pilgrim en 2010 a également été adapté en jeux-vidéo par Ubisoft et une série animée existe mais ne l’ayant jamais visionné je ne serais pas en mesure de vous dire plus.


Allez faire un tour sur le site officiel !

Julia de l'équipe de Plumicule

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Plumicule
Archives
Plumicule
Publicité