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Plumicule
5 mai 2014

Frankenstein

Dans le cadre de notre projet tutoré, nous avons proposé un cycle Frankenstein suivi d'un débat. Nous avons projeté l'adaptation de James Whales et celle de Kenneth Branagh. Certains d'entre vous étaient présents et de nouveau, merci à vous.

Il y a quelques semaines, Adeline a publié sa critique de l' adaptation de Whales. A mon tour de vous proposer la mienne mais sur le film de Branagh.

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Bref retour sur le livre. Habituée à la figure mythique du monstre par sa représentation dans la culture populaire, je l'imaginais comme un être monstrueux, sanguinaire et avant tout, comme un être dénué d'émotions. Je fus donc surprise à la lecture de découvrir une créature malheureuse et en quête de chaleur (et non de chair) humaine. A travers ses complaintes, nous apprenons qu'il est victime des préjugés et de l'intolérance des autres. Résultat des ambitions scientifiques de son créateur, Victor Frankenstein, il cherchera à se venger de celui qui l'a fait naître dans un monde qui le rejette, en semant la terreur dans l'entourage du savant. La nature imposante cadre le récit de ce roman au ton gothique. Des paysages qui relèvent du sublime, orages, glaciers, ravins et forêts... nous transportent dans un univers angoissant, où les éléments semblent nous dépasser.


Kenneth Branagh réalise cette adaptation en 1994 et interprète par la même occasion le rôle de Victor Frankenstein.
Ce film se veut le plus fidèle
au livre. En effet, quasiment toutes les situations clés y figurent. Pas besoin de rappeler le pitch, il n'y a pas de grandes modifications de l'histoire ou d'apport scénaristique, sauf la fin. On est au cinéma, l'originalité viendra de la mise en scène, de la transposition visuelle du roman. Tout d'abord, le décor où la nature est omniprésente tout comme dans le roman. On peut ainsi se rendre compte des paysages qui fascinent, le Pôle Nord, les montagnes de la Suisse, les glaciers...
J'ai trouvé la mise en scène grandiloquente, surjouée mais avec toutefois de très belles scènes qui revêtent un certain lyrisme. Les personnages semblent être tout le temps dans la précipitation, ça court, ça tourbillonne... Malgré le rythme assez rapide, j'ai trouvé que le film avait quelques longueurs vers la fin.
Pour interpréter le monstre, un monstre sacré du cinéma, Robert de Niro.
Talent indéniable, son jeu d'acteur n'est pas vraiment mis en valeur dans ce film. Malheureusement, son personnage n'a pas la même carrure que celui interprété par Boris Karloff, les quelques grossières cicatrices n'impressionnent guère.

Je ne sais si c'est le cas ou non, mais il semble que Branagh se soit inspiré de Frankenstein, la version de James Whales,  avec l'exclamation « It's alive ! » ou l'utilisation du corps d'un criminel, exécuté par pendaison, pour la création de la créature.

Mélanie, de l'équipe Plumicule

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