« Le voilà, Albator

Le capitaine corsaire

Il revient, Albator

Pour les enfants de la Terre »

Générique Albator 84

Si aujourd'hui, nous ne sommes plus des enfants, il est revenu ! Même s'il ne nous a jamais vraiment quittés – n'est-ce pas ?

Et pour les plus anciens d’entre nous, voici la version de 78

Sur cette note musicale, soyons plus sérieux ! Albator, c’est qui ? C’est LE Capitaine pirate ! Et pas n’importe lequel ! Celui de L’Arcadia. Ce dernier ne voyage pas sur les océans de notre belle planète la Terre, mais sur l’océan infini de l’espace.

Nous avons tous rencontré ce sauveur de l’humanité, pirate épris de liberté, sur le petit écran, lorsque nous étions jeunes, même si les versions sont bien antérieures à notre naissance, ce manga – parmi tant d’autres - fut sélectionné pour être diffusé sur Antenne 2. Et nous avons recroisé son chemin bien après, heureusement que le destin fait bien les choses. Pour les chanceux, ce fut sur les chaines comme AB1 ou Manga. Pour les autres, ils durent prendre leur mal en patience jusqu’à la sortie du film le 25 décembre 2013.

Mais bien sûr, cela ne concerne que le manga animé ! En effet, les animés Albator 78 et 84 sont des adaptions du manga Capitaine Albator : Le pirate de l’espace, de Leiji Matsumoto.

Leiji Matsumoto crée son personnage en 1969 et il le nomme Dai-kaizoku Harlock. En effet, une fois n’est pas coutume, passer une œuvre en français revient à changer les noms, les prénoms et même le titre de l’œuvre ! Ce qui fait que le Capitaine Harlock est devenu Albator.

Détailler toute l'œuvre serait trop long, mais une re-contextualisation est de rigueur. Nous sommes au XXXème siècle, la Terre s'épuise et l'humanité ce couardise. Cette dernière pensent vivre en paix et la paresse s'installe. Une minorité a conscience du danger et du peu de ressources qu'il reste à leur planète. Or, aveugles, les hommes préfèrent considérer ces gens comme des parias et les taxer de hors-la-loi.

Ainsi, une partie voit en l’espace un océan infini de possibilités d’avenir. Albator appartient à ce groupe de par sa naissance – son père et son grand-père furent présent dans cette croisade avant lui.

Malgré son aversion pour le comportement humain, ce pirate protégera toujours la Terre. A défaut d’aimer ses occupants, il aime l’hôtesse.

Et pour cela, il affrontera maint ennemis comme les humanoïdes et les Sylvidres.

Mais Albator n’est pas seul, il est accompagné de Miimé, qui est la dernière Nibelungen – ces derniers ayant été exterminés par les Sylvidres. De ces deux lieutenants : Yattaran et Kei Yuki. Mais également par le jeune Tadashi Daiba. Ce personnage est semble-t-il une image plus jeune d’Albator. A plusieurs reprises dans le manga, Albator et Miimé s’interrogent sur son avenir. Ils se demandent s’il peut devenir son héritier. D’autant plus que la ressemblance – voulue par le mangaka – est frappante !

Mais cessons de parler du manga et parlons à présent du film sorti fin décembre.

Bande d’annonce ! Frisson garanti !

Albator : Le Corsaire de l'Espace - Bande annonce VF

Si vous avez aimé l’univers des animés et du manga, vous aimerez aussi le film, ou alors vous l’avez aussi aimé ! Bien sûr, si vous êtes un puriste acharné, il y a de fortes chances qu’il vous ait déplu. L’univers est plutôt fidèle mais, il possède tout de même de nombreuses incohérences.

Il est important de noter que pour la première fois, je vais défendre un film que j’estime ne pas être fidèle à son œuvre littéraire ! Aussi graphique soit-elle.

Tout d’abord, les incohérences :

- L’Arcadia : Cinq vaisseaux. Non, l’Arcadia est unique. De surcroit, ils seraient forgés de matière noire. Alors la matière noire, c’est quelque chose de fabuleux, une technologie Nibelungen – manipulable que par la Nibelungen donc. Comme je le dis, l’Arcadia est un vaisseau unique, fabriqué par le meilleur ami d’Albator, il ne s’est pas amusé à en faire plusieurs. Et encore moins avec de la matière noire. Je vous passe l’incohérence sur les vaisseaux au service des humains ( parce que vous devez avoir lu mon discours sur le fait que ce fabuleux pirate ne rêve que de les voir morts ! ) Et comme le vaisseau n’est pas fait de matière noire, Miimé ne contrôle pas l’Arcadia comme le laisse explicitement comprendre le film. Elle veille dessus.

- Miimé et le Nibelungen : Dans la même lignée que l’Arcadia pour le coup. S’ils ont été exterminés dans les premiers arcs, Miimé étant la dernière de son espèce, ils ne peuvent s’être mis à leurs services. C’est parfaitement logique.

- Yama : Double d’Albator dans le film. En théorie, ce devait être Tadashi Daiba, on retrouve ce jeune garçon autant dans le manga que dans les animés, c’est un peu perturbant de le voir remplacer par Yama. D’autant que leur recrutement est à peu près similaire. Une mission d’espionnage – voulue pour l’un, refusée pour l’autre. ( Si vous n’avez pas lu passage de la demande de mission de Daiba et que vous êtes curieux, je vous l’offre. C’est vraiment moins classe que dans le film, mais on y retrouve tout le comique présent dans les mangas. )

Je ne peux rajouter la Confédération GAIA dans les incohérences, je serai plus encline à dire qu’il s’agit d’un nouvel arc, d’une sorte de suite au manga afin de compléter la suite de l’œuvre de Leiji Matsumoto.

Mais du coup, que reste-t-il de bien ?

Albator, évidemment, et que ce soit dans le manga, dans l’animé ou bien dans le film, il a gardé ce charisme, ce charme et ce mystère qui fait que même lors de sa première apparition dans le film ( dans la quatrième page du manga que j’ai relu dernièrement – cf l’image plus haut ) on est subjugué.

Le rafraichissement graphique fait aussi très plaisir. Le manga et l’adaptation animée datent des années 70-80 rendant les dessins dorénavant anciens par rapport aux productions actuelles – qu’elles soient papiers ou bien filmiques. Et Toei Animation n’a pas été regardant sur les moyens de production, ces derniers ayant sorti un film uniquement 3D.

Le scénario a lui aussi été remis au goût du jour. Le thème central traite de la destruction de la Terre par l’être humain. Un thème peut-être à la mode, ces dernières années, mais qui n’a pas manqué de piquant et d’intérêt dans Albator. Et ce sujet suivait parfaitement la lignée des autres arcs d’Albator. De fait, même si dans le film Albator rompt sa promesse de ne jamais détruire la Terre, il n’en émet pas une morale sur le comportement humain. Que ce soit celui du pirate aux convictions justes et farouche et celui de l’humanité qui a laissé sombrer sa planète.

J’ai trouvé le film très intense et au fond, cohérent avec l’univers. Si j’ai détaillé les incohérences, elles ne m’ont pas dérangée outre mesure. Les scénarios doivent être adaptés parfois, et parfois, comme dans le cas présent, ils s’adaptent très bien.

Je vous conseille de voir le film, même sans avoir aucune connaissance du manga et des animés. Et de réparer cette erreur en vous plongeant dans ce manga et ces animés. ( Evitez quand même de vous offusquez sous les nombreuses, très nombreuses références machistes – elles commencent dès le générique pour l’animé )

Alicia, de l’Equipe Plumicule ( qui est partie scander « Liberté » sur le pont de l’Arcadia )

Albator & Albator : le Corsaire de l'Espace

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